I find that plants are named in diverse manners.
Original French: Ie trouue que les plantes ſont nommées en diuerſes manières.
Modern French: Je trouve que les plantes sont nommées en diverses manières.
Notes
names of plants
Fuit quidem et hic quondam ambitus nominibus suis eas adoptandi, ut docebimus fecisse reges. tanta res videbatur herbam invenire, vitam iuvare, nunc fortassis aliquis curam hanc nostram frivolam quoque existimaturis; adeo deliciis sordent etiam quae ad salutem pertinent. auctores tamen quarum inveniuntur in primis celebrari par est effectu earum digesto in genera morborum
It was one of the ambitions of the past to give one’s name [A common phrase in Pliny is nomine adoptare, “to give a name to a thing”] to a plant, as we shall point out was done by kings. It was thought a great honour to discover a plant and be of assistance to human life, although now perhaps some will think that these researches of mine are just idle trifling. So paltry in the eyes of Luxury are even the things that conduce to our health. It is but right, however, to mention in the first place the plants whose discoverers can be found, with their properties classified according to the kinds of disease for which they are a remedy. To reflect indeed on this makes one pity the lot of man; besides chances and changes and the strange happenings that every hour brings, there are thousands of diseases that every mortal has to dread.
Naming of plants
Il est assez singulier que Rabelais soit le premier écrivian qui, à l’occasion de son Pantagruelion (le chanvre) ait donné une dissertation en forme sur l’origine de noms des plants.
les plantes sont nommées en diverses manieres
Rabelais, comme on le verra, classe les plantes en huit catégories d’après leur dénomination: 1° selon le nom de leur inventeur, 2° leur pays d’origine, 3° par antiphrase, 4° par leurs vertus, 5° d’apres leurs particulatitiés, 6° en souvenir des métamorphoses, 7° par simitude, 8° d’apres la morphologie. Cette réparation lui a été suggérée par Pline qui, en son livre XXV, énumère les plantes baptisées du nom des dieux ou des rois, ou de celui de certaines nations, ou trouvées par divers animaux. On trouve d’ailleurs dans Pline (Nobilium herbarum inventores, XXV, ch. 7 et sqq.) la plupart des plantes rangées par Rabelais dans la première catégorie.
les plantes sont nommées en diverses manieres
Toute cette érudition philologique à propos des noms des plantes était très accessible du temps de Rabelais, grâce surtout à un petit livre de Charles Estienne, De latinis et grecis nominibus arborum, fructicum, herbarun, piscium et avium, livre que nous citons d’après l’edition de Paris, 1545. L’intérêt des paragraphes suivants ne réside pas dans l’érudition elle-mêmes, mais dans l’art de l’auteur.