and that of this had been fashioned and built the so celebrated ship Argo.
Original French: & d’icelle auoir eſté faicte & baſtie la tant celebre nauire Argos.
Modern French: & d’icelle avoir esté faicte & bastie la tant celèbre navire Argos.
Ne me comparez… excuse
Addition de 1552.
Le Tiers Livre
p. 585
Pierre Michel, editor
Paris: Gallimard, 1966
The Argo
Ship Argo
“Alexander Cornelius arborem eonem appeilavit, ex qua facta esset Argo, similem robori viscum ferenti, quae nec aqua nec igni possit corrumpi, sicuti nec viscum, nulli alii cognitam, quod equidem sciam” (Pliny, xiii. 22, § 39).
Gargantua and Pantagruel
William Francis Smith [1842–1919], translator
London, 1893
Argo
Rabelais en 1552 ajoute une réference à l’eon et au chêne dont fut construite la célèbre nef Argo. Ces additions explicitent le dessein de Rabelais dans ce dernioer chapitre.
La référence à la nef Argo est en relation avec la lecture alchimique de la conquête de la Toison d’or que Rabelais donne dans le Quart livre (voir la Notice de cette œuvre, p. 1464). Par ailleurs, le pantagruélion n’est pas seulement le lin-chanvre suggéré par les descriptions botaniques du chapitre XLIV. Ce chapitre porte sue les vertus de pantagruélion asbeste. Dans Gargantua («la pierre dit ἁσβεστοζ»; voir V, p. 19 et n. 22; ici, p. 510 et n. 6), l’asbeston est une pierre, vraisemblablement l’amiante. Les Ancien s’en servaient pour faire des lincuels incombustibles que recueillaient la cendre des morts. Elle est pour les alchimistes le nom qu’ils donnent à leur pierre dans la mesure où elle résiste aux atteintes du feu (voir n. 4, p. 400). L’incombustibilité est ici la particularité essentielle du pantagruélion; dans la liste des elements incombustibles qu’il surpasse dans son excellence — salamandre, alun de plomb, éon, mélèze —, il est dit que ce dernier qu’il pourrait être digne d’être vrai pantagruélion. La blancheur du pantagruélion est aussi soulignée. Or, l’incombustibilité et la blancheur sont les caractéristiques mêmes de la matière des alchimistes après la putrification, la matière ayant alors «acquis un degré de fixie que le feu ne sçauroit detruire» (ibid, p. 58). Derrière le pantagruélion, Rabelais entend donc aussi la pierre philosophale, utilisant comme dans Thélème les ressources de l’art stéganographique (voir la Notice de Gargantua, p. 1042), proposant ainsi comme dans l’énigme en prophétie des objects différents à la sagacité de son lecteur
Œuvres complètes
p. 509, n. 4
Mireille Huchon, editor
Paris: Gallimard, 1994